Actualités de l'ensemble

Jeux du coeur et des mains /12 Février/ Maison du peuple à Millau

29,7 x 42 cmPour débuter l’année 2016, l’ensemble La Falaise vous donne rendez-vous au théâtre de la Maison du Peuple à Millau le 12 Février à 20h45 pour un programme autour de la clarinette, du violoncelle et du piano, avec Laurent Bienvenu, Valérie Aimard et Jean-Sébastien Dureau.

En plus des chefs d’oeuvres écrits pour cette formation par Brahms et Beethoven, trois des magnifiques pièces de Bruch, un bouquet de « Jeux » du compositeur hongrois György Kurtag, et un détour du côté du mime autour de Lutowslawsky…

Des ateliers pédagogiques autour du mime, de la musique et du mouvement sont organisés en amont du concert pour les enfants des écoles élémentaires.

Plus d’infos sur ce concert en cliquant ici

Le Bal des Courtisanes / Grange de Floyrac / Musée d’Orsay

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14 Novembre 2015 : Grange du Château de Floyrac à 20h30

Billetterie en ligne

17 Novembre 2015 : Musée d’Orsay à 12h30

Réservations: 01 53 63 04 63

 

Imaginé dans le cadre de l’exposition du Musée d’Orsay « Splendeurs et misère des courtisanes », ce programme réunit sur la même scène les plus célèbres figures de prostituées de la musique: Marie Madeleine, Carmen, Violetta (La Traviata), Thaïs, Lulu, Salomé…dans une continuité musicale, avec des arrangements pour ensemble de chambre inédits : l’orchestre de Massenet, Verdi, Bizet, Berg, se trouve pour l’occasion représenté par quatre musiciens : piano, violon, violoncelle, clarinette et la soprano Shigeko Hata incarne à elle seule toutes ces femmes tantôt maitresses ou victimes de leur destin, repenties ou affirmées, bienveillantes ou destructrices…

Les quatre lied du cycle « Mädchenblumen » (les jeunes filles fleurs), où Strauss compare et répertorie les tempéraments féminins à des fleurs (les violettes, coquelicots, bleuets…) sert de fil conducteur et de transitions entre les scènes opératiques.

Les textes sont projetés simultanément au concert, invitant chacun à profiter pleinement de ces chefs d’œuvres musicaux et littéraires, comme à l’opéra !

 

 

Play with Infinity au Musée Soulages le 31 Mai 2015

Play with Infinity au Musée Soulages le 31 Mai 2015

 

Fêter en musique la première bougie du Musée Soulages à Rodez…

Jean-Sébastien Dureau et Vincent Planès, pianistes et fondateurs du Festival & Rencontres de Musique de Chambre du Larzac, ont conçu pour cette occasion un concert sur mesure, mêlant création contemporaine et patrimoine dans ce lieu qui symbolise à merveille cette heureuse et riche co-existence.

Pour cette fête musicale, les deux pianistes ont souhaité convier deux immenses compositeurs vivants de la même génération que Soulages : l’américain Georges Crumb (né en 1929), le hongrois György Kurtág (né en 1926), ainsi que deux géants du passé : Robert Schumann et Johann-Sebastian Bach, dans quelques unes de leurs plus belles pages contrappuntiques.

Le concert s’ouvrira par une alternance des Jatékok (Jeux)de Kurtág et de ses transcriptions de chorals de Bach pour piano à quatre mains. Cette juxtaposition, qu’ils ont gravée au disque pour le label Hortus,  illustre la relation qu’entretient György Kurtág avec le passé musical, et montre avec quelle vigueur et quelle intensité il est vivant dans la pensée du compositeur hongrois. En apparence aux antipodes d’une démarche historique qui rechercherait à donner ces œuvres sur les mêmes instruments qu’à l ‘époque de Bach, la vision de Kurtàg est celle d’un compositeur qui incarne d’une manière rare la création même de ces pièces. On y écoute la musique d’aujourd’hui comme un écho intérieur aux musiques d’hier, comme si l’universalité du geste transcendait l’évolution du langage. Chez Kurtág, l’acte de transcrire rejoint celui d’inventer: chorals de Bach et compositions originales coexistent ainsi avec le même éclat, ignorant les trois siècles qui les séparent.
Rares témoignages de l’immersion de Schumann, au soir de sa vie, pour l’art « ancien » du contrepoint, les Six études en forme de Canon offrent une troublante similarité à la démarche de Bach et de Kurtág. Le compositeur allemand les écrit en 1845, pour un instrument aujourd’hui disparu : le piano à pédalier. Ces chefs-d’œuvres ont fasciné nombre de compositeurs, et Bizet les trancrit pour piano à 4 mains en 1873, puis Debussy pour deux pianos en 1900. Jean-Sébastien Dureau et Vincent Planès ouvriront la deuxième partie de ce concert avec la version de Bizet, avant de « retourner vers le futur », et deux pièces issues des Mécaniques Célestes de Crumb pour « piano-étendu ».

Ces « Danses Cosmiques » démontrent deux aspects fondamentaux du travail du compositeur américain : l’usage inhabituel du piano « ré-inventé » avec l’utilisation de nombreux modes de jeux : sur le clavier bien sur mais aussi sur les cordes, en percussions et avec un incroyable travail des harmoniques qui produisent des effets spectaculaires, toujours au service d’une sincère inspiration, reliée à la nature, au cosmos. Son œuvre est également profondément influencée par la connaissance des musiques du monde qui s’est considérablement développée au 20ème siècle, tout en revendiquant l’héritage de Debussy, Stravinsky et Bartók.

A l’image de ce qu’écrivait le compositeur Ferruccio Busoni en 1911, c’est à une soirée où s’estompent les frontières de la temporalité, que les musiciens invitent le public aveyronnais: « Il n’y a rien de « moderne » ou « d’ancien » par essence, juste des choses qui sont arrivées avant…ou après ! »